Dans le cadre de la campagne internationale des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG), l’ONG 3ASC a renforcé ce vendredi 5 décembre 2025 sa présence sur le terrain à travers une grande activité de sensibilisation à Djakpaga, village situé dans le canton de Poisssongui, commune de Tône 1. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de l’organisation visant à accentuer la prévention des violences et à mobiliser davantage les communautés rurales.

L’activité a réuni leaders communautaires, femmes, jeunes, enseignants et acteurs locaux autour d’échanges participatifs portant sur les différentes formes de VBG, leurs manifestations et les mécanismes de dénonciation. Les équipes de 3ASC ont rappelé l’importance de rompre le silence, de renforcer la solidarité envers les survivantes et d’encourager la vigilance collective.

Insécurité dans la région : un contexte aggravant

La région des Savanes demeure marquée par une insécurité persistante, qui accroît la vulnérabilité des femmes et des jeunes filles. Cette situation fragilise les mécanismes traditionnels de protection et augmente les risques de mariages forcés, violences sexuelles, exploitation, ainsi que divers abus liés aux déplacements et à l’isolement des populations.

Cette réalité a été intégrée au cœur des discussions. Les animateurs de 3ASC ont invité les participants à adopter des comportements protecteurs, à signaler les situations à risque et à renforcer la cohésion communautaire, indispensable dans un contexte sécuritaire aussi sensible

Un accent mis sur les violences numériques

En plus des formes traditionnelles de VBG, l’activité a porté une attention particulière à la multiplication des violences numériques, notamment la mauvaise utilisation des téléphones portables et des réseaux sociaux. Harcèlement en ligne, chantage, menaces, diffusion non consentie d’images : autant de pratiques qui touchent de plus en plus de jeunes filles dans la région.

Des conseils ont été donnés pour encourager une utilisation responsable et sécurisée des outils numériques.

Témoignage de la Responsable Genre et Sauvegarde de 3ASC

La Responsable Genre et Sauvegarde de 3ASC, présente sur le terrain, a souligné l’enjeu crucial de cette mobilisation :

« L’insécurité que traverse la région accentue la vulnérabilité des femmes et des filles. Dans ces conditions, chaque action de prévention compte. Nos sensibilisations visent à outiller les communautés pour qu’elles soient capables de se protéger, de dénoncer les cas de VBG et de soutenir les survivantes. La vigilance collective reste notre meilleure défense. »

Ce témoignage met en lumière la détermination de 3ASC à poursuivre des actions de proximité malgré les défis sécuritaires.

Un engagement communautaire renouvelé

Les échanges ont été marqués par des discussions de groupe, des exercices pratiques et des engagements publics en faveur de la lutte contre les violences. Les habitants ont salué la démarche, estimant qu’elle contribue à lever les tabous et à renforcer la sensibilisation dans un contexte où la cohésion sociale reste essentielle.

Cette activité s’inscrit dans une série d’initiatives menées par 3ASC tout au long des 16 jours d’activisme, avec pour ambition de renforcer durablement la protection des femmes, des filles et des populations vulnérables dans la région des Savanes.